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La politique de relance : le mythe du sauveur
By Henry Gray - Coordinateur de campus à l'université Carleton
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Au Canada, aucun dogme ne semble être plus présent que celui des dépenses gouvernementales. Partout, l’on nous les présente comme étant la solution parfaite aux problèmes économiques. Le secteur privé stagne? Faisons des déficits. Le taux de chômage est élevé? Le gouvernement devrait dépenser davantage. Une compagnie va mal? Injectons des fonds publics.

Le premier ministre a beau essayer de nous présenter le dernier budget comme étant un « changement », il semble plutôt symboliser la continuité de la bonne vieille recette des déficits. Étrangement, ça ne semble pas transparaitre dans les plus récentes publicités du gouvernement. Celles-ci font en fait une allégation scandaleuse voulant que le Gouvernement du Canada n’ait plus « contre » les citoyens. Comme si les déficits allaient nous aider sur le long terme.

On dirait bien que nos élites politiques ont oublié certaines leçons élémentaires quant à ce qu’est la bonne gouvernance :

« L’art de la politique économique consiste à ne pas considérer uniquement l’aspect immédiat d’un problème ou d’un acte, mais à envisager ses effets plus lointains; il consiste essentiellement à considérer les conséquences que cette politique peut avoir, non seulement sur un groupe d’hommes ou d’intérêts donnés, mais sur tous les groupes existants » - Henry Hazlitt

Lorsque je pense à ce que l’avenir nous réserve, je ne peux pas m’empêcher d’être inquiet.

Bien entendu, les dépenses en infrastructures permettront à nos politiciens et à nos fonctionnaires de faire de belles photos inaugurales. Cela profitera aussi sur le court terme aux quelques travailleurs de la construction qui pourront s’y trouver un emploi, ou encore aux automobilistes qui pourront tirer profit de ces nouvelles routes ou ces nouveaux ponts. Tous ces effets seront bien visibles et les politiciens les ressasseront maintes et maintes fois au cours de la prochaine campagne électorale.

Ce que l’on ne voit pas cependant, est ce qui aurait pu être fait avec cet argent s’il était resté dans les poches des contribuables. L’on ne voit pas le nouveau produit qu’un entrepreneur ne créera pas par manque de capital. L’on ne voit pas les parents de la classe moyenne qui peinent à joindre les deux bouts et qui auraient eu grand besoin d’une baisse d’impôt pour pouvoir respirer un peu. L’on ne voit pas toutes ces opportunités manquées.

À long terme, de telles politiques ne font qu’étouffer l’innovation. Le groupe visible, c’est cette minorité de groupes de pression qui se retrouvent à être avantagée, alors que la majorité de la population écope. Il a été démontré maintes fois qu’une augmentation considérable de la dette publique mène à une augmentation des taxes et impôts, qui ont ultimement une influence négative sur le pouvoir d’achat des citoyens. En considérant les effets à long terme sur l’ensemble de la population, il devient évident que, bien que cette politique ne souhaite pas être « contre » les citoyens, elle nuit plus qu’elle aide. Mais ça, ça ne fait pas d’aussi beaux slogans.

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Henry Gray - Coordinateur de campus à l'université Carleton
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